Se sentir mère après une césarienne

Comment se sentir mère après une césarienne ?

 

Voilà une question que beaucoup d’entre nous se posent après avoir accouché par césarienne ( programmée ou d’urgence)

Une question bien douloureuse.

Pour ma part, je me suis sentie dépourvue de mon libre arbitre, de ma liberté, je me suis sentie infantilisée et violentée.

En effet l’obstétricien qui a pris la relève à 9h n’a pas souhaité que j’accouche par voie basse malgré l’autorisation de l’obstétricien de garde, et a décidé d’interrompre le travail en cours (dilatée à 9) pour m’emmener au bloc opératoire, sans explication su rue moment.

 

On m’a expliqué après coup que c’était par sécurité, car mon bébé étant bien positionné à l’écho du 8ème mois, aucune mesure du bassin n’avait été prise. (mesurant 1m81 et ayant un bassin large se remarquant à vue d’oeil, j’ai entendu pendant 9 mois que mon bébé n’aurait aucun mal à sortir !)

 

Que se passe -t’il en nous une fois que l’obstétricien a retiré notre bébé du ventre ?

 

Toujours selon mon expérience personnelle, je suis restée avec ma peur, ma déception, un vide en moi, le ventre ouvert et le cœur brisé pendant qu’ils me recousaient.

 

Toutes mes énergies mobilisées pour aider mon enfant à naître n’ont pas pu être utilisées.

Je suis restée avec une énorme incompréhension, un fort sentiment d’impuissance, seule en salle de réveil durant les 2h qui ont suivi, mon bébé et mon conjoint étant en peau à peau quelque part dans la maternité sans que je sache où.

 

La femme et mère en devenir souffrent et la petite fille intérieure est effrayée.

 On dit qu’à la naissance d’un enfant c’est une mère qui naît.

 Mais comment faire quand nous avons l’impression de ne pas avoir accouché ?

Comment ne pas en vouloir à notre corps et/ou au corps médical de nous avoir volé notre accouchement et notre naissance de mère ?

 

Aider les femmes-mères à contacter leur puissance personnelle, leur permettre d’être une mère pour elle-même, et une meilleure mère pour leurs enfants

 

Voilà ma MISSION auprès des femmes césarisées en tant qu’accompagnante du féminin et du lien mère-enfant, sublimatrice de cicatrices ! 

Ce travail d’accompagnement va leur permettre d’apprendre à se connaître réellement, de plonger en elles, d’affronter leurs parts d’ombre jusqu’ici peut-être mises de côté pitre réussir à avancer.

 

Je veux les aider à les transmuter, à s’accepter telles qu’elles sont, à s’aimer, à grandir et être leur propre accompagnante.

Une femme résiliente peut ensuite faire bénéficier son enfant et le monde de son amour inconditionnel.

Et son enfant aura grâce à elle un merveilleux exemple de courage, de résilience, et d’amour que lui-même transmettra à ses propres enfants.

Voilà où j’ai investi et que j’investis désormais toute la puissance de ma colère, de ma souffrance après l’avoir transmuté en amour et énergie vitale suite à mon développement personnel !

J’ai retrouvé la paix intérieure, l’harmonie grâce à la connaissance de soi et la guérison de mon enfant émotionnelle qui n’est autre que ma petite fille intérieure.

Voilà comment j’ai transmuté cette expérience douloureuse en la plus belle expérience de vie.

Retrouver sa puissance personnelle en se donnant naissance à soi-même

 

Me donner naissance, réparer mon lien mère-enfant, m’empuissancer et empuissancer mon fils par l’amour que je lui porte, a été le plus gros, le plus dur et le plus engageant travail personnel en tant que mère et femme !

Me protéger et protéger mon fils de mes blessures et lui donner l’entière liberté d’Être celui qu’il est aussi.

Cet empuissancement est ce que je propose aux mamans césarisées qui même des années après n’arrivent pas à faire le deuil de leur accouchement idéalisé, se sentant toujours impuissantes face à cette épreuve de vie et doutent de leur légitimité de mère.

Avec tout mon amour,

Laurie