L’enfant intérieur, cet enfant magique que nous avons toutes en nous.
Vous avez sans doute déjà entendu parler de votre enfant intérieur, puissant outil de développement personnel et de transformation intérieure.
L’enfant intérieur est un concept psychologique qui désigne, comme son nom l’indique, l’enfant qui vit en chacun de nous. Il s’agit de la partie de notre personnalité qui englobe la sensibilité, l’imagination, la créativité et l’émerveillement.
Bien souvent, elle est malmenée ou réprimée par la partie plus raisonnable de notre personnalité.
Nous avons toutes vécues, malgré nous, un conditionnement éducatif (qu’il soit familial, scolaire et/ou social) nous empêchant d’exprimer tout notre potentiel et notre façon d’Etre.
En effet, nos parents/éducateurs étant eux-mêmes pris dans leur propre conditionnement, n’ont fait qu’appliquer ce qu’ils pensaient être “bons” pour nous, pour nous permettre d’être “adaptées” à la société.
Cela a pu créer des frustrations, des incompréhensions et toutes autres blessures émotionnelles en nous, durant cette période.
L’enfant intérieur peut apparaître sous deux facettes, en fonction de ce qu’il a intégré de son passé, de ce qu’il a subi, de ce qu’il a réussi ou échoué à surmonter :
- une facette sombre,
- une facette lumineuse.
La facette sombre c’est quand l’enfant intérieur est facteur de malheur. Quand nous nous trouvons sous l’emprise inconsciente de notre petite fille intérieure, nous cessons de ressentir et de réagir en tant qu’adultes.
Nous perdons notre autonomie psychique. C’est précisément “la démesure, l’exagération émotionnelle”, qui sert d’indice de la présence de l’enfant intérieur derrière le “masque adulte”.
En effet, l’enfant intérieur se comporte chez certains adultes en “persécuteur”, les empêchant d’être eux-mêmes, de vivre et de s’épanouir, leur confisquant leur élan vital et les engluant dans des réactions émotionnelles infantiles.
La facette lumineuse quant à elle, est facteur de bonheur.
L’enfant intérieur peut se comporter à l’égard de l’adulte d’une manière aidante.
Il peut en effet devenir une sorte d’ange gardien, un “collaborateur privilégié” du moi adulte.
Moussa Nabati, psychanalyste, estime que le bonheur d’une personne ou, à l’inverse, son malheur, dépendent de la nature des liens qu’entretiennent entre eux ses deux Moi, l’enfant et l’adulte :
La « maison-soi », à l’image d’une poupée russe ou gigogne, n’est donc pas exclusivement habitée par un seul locataire, le fameux « je » (…) Elle abrite au moins un second hôte, invisible celui-ci, bien que maître à bord, à savoir l’enfant intérieur, le petit garçon ou la petite fille que chacun fut, qu’il est aujourd’hui encore et qu’il demeurera toujours, par-delà son sexe, sa position sociale et surtout son âge.
Pourquoi se reconnecter à sa petite fille intérieure ?
Réveiller notre enfant intérieur nous permet de mener une vie plus équilibrée et de nous rapprocher de nos enfants lorsque nous en avons.
En se reconnectant à la petite fille en nous, nous nous réapproprions son potentiel de vie, de joie, de créativité et d’énergie.
Cela nous permet de s’en faire une alliée pour venir guider et nourir la femme que nous sommes devenue.
Nous pouvons dès lors sortir d’une position de “survivante” pour accéder à la plénitude de la vie !
Comment recontacter et guérir sa petite fille intérieure ?
Thich Nhat Hanh, Maître bouddhiste vietnamien et auteur de Prendre soin de l’enfant intérieur propose 4 pistes pour guérir notre enfant intérieur :
- l’écouter
- lui parler
- dialoguer avec lui
- partager nos joies avec lui
Thich Nhat Hanh propose de s’asseoir et de respirer avec notre enfant intérieur plusieurs fois par jour : “je suis là pour toi, prêt-e à t’écouter”, “j’inspire, je reviens à mon enfant blessé; j’expire, je prends bien soin de mon enfant blessé.”, “prends ma main, marchons ensemble et savourons chacun de nos pas”.
Nous pouvons réellement parler à l’enfant qui vit en nous, même à voix haute.
“Revenez à lui, écoutez-le avec attention chaque jour, 5 ou 10 minutes. Quand vous escaladez une belle montagne, invitez-le à la gravir avec vous. Quand vous contemplez le lever du soleil, invitez-le à partager votre joie.” (Thich Nhat Hanh)
Autres solutions plus ludiques : prenez le temps, chez vous, de laisser parler votre créativité et votre imagination. Cela passe notamment par des activités artistiques, qu’elles soient manuelles, musicales ou encore théâtrales…
Le coloriage pour adultes peut être très apaisant, tout comme le dessin ou la peinture qui sont des activités où votre créativité sera encore plus sollicitée.
Si vous avez des enfants, laissez-vous guider par leurs jeux et entrez dans leur monde. Livrez-vous à une terrible bataille d’oreillers, construisez une cabane dans le salon avec des coussins et des couvertures ! Après la bataille, pourquoi ne pas regarder un dessin animé de votre enfance et le faire découvrir à vos enfants.
Renouer avec votre enfant intérieur passe aussi par le côté émotif. Soyez à l’écoute de vos émotions et ne les réprimez pas. Trouvez le juste équilibre pour ressentir vos émotions telles que votre enfant intérieur les vit sans les laisser prendre le dessus ni les refouler.